Fellow Opus, la saison 2 du moulin électronique selon Fellow
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Si je vous dis Fellow, vous dites Ode.
Si je vous dis Fellow, vous allez maintenant répondre Opus.
C’est en tout cas ce que je suis porté à croire en découvrant ce modèle, le Fellow Opus, un moulin électrique issu du catalogue de la déjà très réputée marque Fellow.
Pour-Over, filtre, Chemex, piston, et surtout expresso, ce modèle a de grandes ambitions, d’autant plus grandes qu’il se situe dans la gamme des moulins électriques sous la barre des 250 €.
Est-ce qu’il faut s’en méfier, laisser passer ou au contraire faire déjà une précommande ? Je vous dis tout, une tasse à la main.
Fellow, compagnon de tous les amateurs de café
Fellow, une des marques du renouveau.
Fellow est une de ces marques nées avec Kickstarter. Elle n’est pas la seule, je pense aussi à Timemore par exemple, à vouloir dans le début des années 2010 offrir une nouvelle jeunesse aux outils liés au café domestique. Les rendre simples, funs, fonctionnels, modernes, sortir d’une approche prétentieuse pour offrir encore plus de perfectionnement dans le produit, mais sans l’image d’un concept has-been.
En réalité, il est surtout question de se positionner sur un marché en pleine croissance.
Le financement par Kickstarter a permis à la marque de démarrer en 2013 afin de produire divers appareils avant de proposer à la commercialisation en 2020 le modèle Fellow Ode.
Coup d’essai, coup de maître dans le domaine du moulin électrique avec un appareil à l’excellente réputation pour un niveau de gamme intermédiaire.
Fellow Opus, des prétentions
C’est un master plan assez classique. On commence par un produit haut de gamme afin de dégager plus facilement de la marge, pour ensuite financer des créations qui seront vendues moins cher, moins margées, tout en trouvant l’équilibre entre qualité, performance et accessibilité.
Le Fellow Opus c’est exactement ce modèle aux ambitions affichées d’être adapté à l’expresso, d’être dans la continuité du style de la marque, et être parfaitement intuitif à l’usage tout en étant bien sûr très bien placé au niveau du prix.
Voyons maintenant si ce modèle de l’entreprise Fellow, installée à San Francisco, tient la route.
Caractéristiques techniques
- Nombre de positions : 41
- Capacité trémie : 110 g
- Arrêt automatique : oui
- Meules : coniques, 40 mm 6 lames : C6-40 Burly Burrs
- Vitesse moteur : 350 tours/minute, 6 nm de couple
- Poids : 1,8 kg
- Largeur : 12,9 cm
- Profondeur : 21 cm
- Hauteur : 26,8 cm
Les arguments de la performance
Du style, du style, du style
Qu’il a la classe ce Fellow Opus ! Noir mat, à la fois rectangle et rond, à la bague de réglage ostentatoire, il est une vraie réussite esthétique.
Pour moi, c’est un peu le type de moulin que j’appellerai le moulin Apple. Non pas tant parce que la marque à la pomme se met au café, mais parce qu’il y a cette recherche dans le design qui le rend à la fois d’une telle simplicité et d’un tel naturel que l’on imagine à quel point le processus pour y arriver a dû être complexe.
À noter tout de même l’emploi du plastique, vraisemblablement pour une question de coût. Visuellement ce n’est pas un obstacle et puisque vous n’allez pas emporter votre moulin à café partout avec vous, la question de la solidité n’a que peu de sens.
Parlons bien, parlons meules
Tout est là, tout en tout est dans les meules. 40 mm, coniques, en acier inoxydable, avec moteur brushless lent de 350 RPM, avec un gros couple vous avez là déjà de bons arguments.
La deuxième salve d’information ne contient qu’un seul chiffre : 41, c’est le nombre de position du broyeur.
- 1 à 2 : expresso
- 2 à 3 : expresso prismo (le prismo est un filtre spécial pour l’aéropress pour obtenir une meilleure crema)
- 2 à 5 : aeropress
- 5 à 9 : pour-over
- 7 à 9 : cafetière filtre
- 8 à 10 : french press
- 10 à 11 : cold brew
Ce qui est plutôt bien pensé, c’est que le pense-bête est gravé dans le couvercle de la trémie. Ainsi, vous n’avez pas besoin de ressortir le manuel si vous avez un doute.
Mais je vous vois venir : deux crans pour l’expresso, est-ce suffisant pour broyer assez fin et surtout pour régler selon le grain et selon vos goûts ?
Réponse de Normand : oui et non
Non, parce que ça ne suffit pas en tant que tel. Oui parce qu’un deuxième niveau de réglage permet une approche plus millimétrique avec des sous-niveaux de finesse dans le broyage.
Le Fellow Opus n’est pas le seul modèle pensé avec ce concept. Le souci, c’est que l’on a accès à ce deuxième réglage de façon moins intuitive que la bague du réglage de base. Il faut ouvrir, je dis ouvrir et non démonter, la partie où se trouve le moulin pour faire cette deuxième série d’ajustement.
C’est ce que l’on appelle un parti pris de la part du fabricant. Le premier niveau de réglage est destiné au grand public. Le deuxième se destine quant à lui aux plus experts qui attendent plus de précisions de leur mouture. Seulement, il est moins accessible comme pour dire : “Néophytes, faites simple ça suffira pour vous”.
En même temps, c’est bien ce que recherche la plupart des gens avec ce type d’appareil.
Je n’arrive pas à me décider pour savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose.
Ensuite il faut aussi parler de l’uniformité du grain qui permet une mouture plus régulière et donc plus facile à répartir dans son porte-filtre. Vous savez ce que cela veut dire : vous aurez une tasse de bien meilleure qualité, car le passage de l’eau sous pression sera parfaitement réparti sur l’ensemble de la mouture.
Selon des tests indépendants de Fellow, la particule issue du broyage va de 400 à 1500 microns, ce qui est un bon résultat.
La rétention de grains
Les puristes, pour qui chaque gamme compte, aiment bien calculer la rétention c’est-à-dire le volume de grains traité qui reste en machine après le broyage.
Pour une tasse d’expresso, il y a une rétention de 0,5 g. C’est un bon résultat même si ce n’est pas encore parfait. Pour cette gamme de prix, la conception en descente directe et la gestion de l’électricité statique offrent tout de même des résultats très honorables.
On regrettera qu’il n’y ait pas de système de heurtoir qui permet de faire tomber les dernières miettes récalcitrantes, mais ce n’est pas rédhibitoire.
On appréciera par contre le placement magnétique du gobelet sous la buse. C’est tout simple, ça fait son effet en plus d’être efficace et cela permet de verser ensuite dans un porte-filtre 54 ou 58 mm très proprement.
Quelques informations supplémentaires
Le temps de broyage est automatiquement réglé sur 30 secondes. Chaque pression supplémentaire sur le bouton Start ajoute 30 secondes. La machine s’arrête aussi lorsque la dose de café est moulue et l’option est désactivable. Vous pouvez donc moudre en réalité à la demande.
L’inscription de son achat sur le site permet de repousser la garantie de 1 an, passant ainsi de 2 à 3 années.
Vous pouvez mesurer la quantité de grain nécessaire à votre tasse à l’aide du couvercle de la trémie.
Pour conclure sur ce modèle
Il est évident qu’il est nécessaire de juger ce modèle sur sa gamme de prix. Et en faisant ça, on est bluffé. On est face à un appareil très qualitatif très bizarre bien qu’il soit obligé de faire la concession d’accord en plastique pour limiter les coups.
L’important qu’il n’y ait pas de concession au niveau de la qualité du broyage et ça très large de travail. Il va de l’expresso au cold brew et même si son deuxième niveau de réglage est moins accessible il offre un niveau de qualité vraiment appréciable.
Les plus
- Le spectre complet des moutures pour café
- Le design du moulin
- Des meules de compétition
- La faible rétention
- La facilité du réglage primaire
- Bonne capacité de la trémie
- Le couvercle volumétrique
- Le marquage des repères du moulin selon chaque type de café
Les moins
- Le plastique
- Réglage secondaire un peu compliqué